Modestement à travers quelques centaines de textes j'ai embrassé de près ou de loin tous les aspects du monde -des choses comme des hommes- dans toutes les directions imaginables, du gouffre le plus bas au sommet le plus glorieux, de l'anodin au sublime, de la bête au divin, du simple caillou à qui j'ai donné la parole jusqu'aux feux galactiques que j'ai fait taire devant un battement d'aile. Sur le plan du palpable je suis parti du microcosme pour me hisser jusqu'au macrocosme, sans omettre de poser mon regard à hauteur des boutons de chemise de mes semblables. Du point de vue des choses de l'esprit j'ai exploré les vices les plus baroques autant que les vertus les moins partagées, je suis allé sonder les petits ruisseaux mentaux de mes frères humains mais aussi les fleuves nocturnes de mes chats énigmatiques. Je suis allé chercher le feu olympien à droite et à gauche, m'attardant à l'occasion sur mes doigts de pieds. J'ai fait tout un fromage de vos mesquineries de mortels, une montagne de mots des fumées de ce monde, un pâté de sable de vos trésors.